
Impossible de passer à côté de Death Stranding ces derniers temps. Que l’on soit fan de la première heure ou qu’on ait trouvé le jeu « trop perché », il est indéniable que la licence d’Hideo Kojima a pris un virage culturel. Ce n’est plus seulement un jeu clivant : c’est devenu un phénomène qui intrigue même en dehors du cercle des gamers. Apprendre que Kojima prépare (non seulement) un film avec A24, mais aussi une série animée, m’a franchement fait lever un sourcil. On a vu pas mal d’adaptations ces dernières années, mais là, il y a une vraie volonté de casser la routine. Et pour une série comme Death Stranding, ça change tout.
Quand Hideo Kojima parle d’adapter son univers, ce n’est jamais pour faire comme tout le monde. L’annonce, relayée dans Vogue Japan et traduite par VGC, confirme non seulement le partenariat avec A24 (le studio derrière « Everything Everywhere All at Once » et « Midsommar », rien que ça), mais aussi le développement d’une série animée. Dans une industrie saturée d’adaptations plus ou moins fades, c’est la promesse de créations qui pourraient ne ressembler à rien d’existant sur le marché.
| Feature | Specification |
|---|---|
| Publisher | Sony Interactive Entertainment |
| Release Date | 26 juin 2025 (Death Stranding 2: On the Beach) |
| Genres | Aventure, Action, Science-fiction |
| Platforms | PlayStation 5 |

Ce qui me frappe avec cette annonce, c’est la démarche de Kojima. Il ne veut pas juste surfer sur la mode des adaptations de jeux vidéo. « Je vise à créer une version de Death Stranding qui ne soit réalisable qu’à travers un film, un film qui pourrait gagner des prix à des festivals comme celui de Cannes ou de Venise, » explique-t-il. On sent le cinéphile qui veut marquer la différence avec les adaptations classiques – pas question de refaire le jeu scène par scène, façon The Last of Us (aussi efficace soit-elle). Kojima veut une œuvre qui existe pour elle-même, qui parle autant aux fans qu’aux spectateurs de festival.

Le choix d’A24 comme partenaire n’est pas anodin non plus. Ce studio a l’habitude de prendre des risques et d’offrir une vraie patte artistique à ses productions. Si on devait parier sur un studio capable de rendre justice à la bizarrerie et à la profondeur de Death Stranding, ce serait bien eux. Quant à la série animée, c’est la première fois que Kojima l’évoque aussi clairement. Pour le moment, aucun visuel ni détail, mais connaissant le bonhomme, il ne se contentera probablement pas d’une adaptation anime lambda produite à la chaîne.

Reste la vraie question : est-ce que ces adaptations vont vraiment apporter quelque chose de neuf, ou est-ce que Death Stranding va se perdre dans le grand vortex du « transmédia » où l’on multiplie les formats pour occuper le terrain ? La franchise n’a jamais été du genre à plaire à tout le monde, et c’est justement cette audace qui pourrait fonctionner dans des formats moins bridés que le jeu vidéo. Perso, j’ai toujours pensé que le côté contemplatif et la narration cryptique de Death Stranding seraient parfaits pour un film d’auteur ou une série d’animation atmosphérique (plutôt qu’un blockbuster qui trahit tout).

On ne va pas se mentir, l’écueil serait de vouloir tout expliquer, de lisser le propos ou de transformer Death Stranding en simple actioner. Mais avec Kojima et A24 à la barre, il y a de l’espoir pour quelque chose de vraiment unique. Et si la série animée suit la voie de productions comme Cyberpunk: Edgerunners, elle pourrait ouvrir l’univers à un nouveau public sans perdre ce qui fait sa saveur.

Kojima ne se contente pas de sortir un deuxième opus très attendu : il veut faire de Death Stranding une œuvre transmédia avec un vrai parti pris artistique. Le film chez A24 promet une adaptation originale, destinée au cinéma d’auteur plutôt qu’aux simples fans de jeux vidéo. La série animée reste un mystère, mais son annonce prouve l’ambition du projet. Si vous aimez les expériences narrativement ambitieuses et que les adaptations paresseuses vous laissent de marbre, gardez un œil (et une oreille) sur ce que Kojima prépare. Pour une fois, il y a de vraies raisons de rester curieux – et même d’espérer être surpris.
Source: Sony Interactive Entertainment via GamesPress