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Fallen Fates : Pourquoi le nouveau Hibernian Workshop intrigue bien au-delà du pixel art

Fallen Fates : Pourquoi le nouveau Hibernian Workshop intrigue bien au-delà du pixel art

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finalbossMay 29, 2025
6 min read

Impossible de rater l’ouverture de l’AG French Direct 2025 : Fallen Fates a immédiatement piqué ma curiosité. Hibernian Workshop, le studio derrière Astral Ascent (un de mes roguelites indés préférés de 2023, faut le dire), change radicalement de cap et nous promet un action-aventure 2D en pixel art, riche en influences. Entre clin d’œil à Final Fantasy XVI, promesses de boss épiques façon Death’s Door et ambitions narratives dignes d’un Hyper Light Drifter, difficile de ne pas y voir une déclaration d’amour au genre… mais aussi un sacré pari pour le studio.

Fallen Fates : Action-aventure indé avec de grandes ambitions, mais à quoi s’attendre vraiment ?

Ce qui m’interpelle surtout, c’est ce mélange de références : un solo narratif mais exigeant, dans un monde semi-ouvert à la Elden Ring, avec le pixel art léché qui a fait la réputation du studio. Mais derrière le clinquant du teaser, que faut-il vraiment attendre de ce Fallen Fates ?

  • Changement de registre : Hibernian Workshop quitte le roguelite pour l’aventure solo guidée, en misant sur la narration et la mise en scène.
  • Des influences affirmées : Le jeu assume puiser dans Final Fantasy XVI pour l’intensité et Hyper Light Drifter pour l’exploration intuitive, sans oublier des boss façon Death’s Door.
  • Pixel art 2D fait main : Toute l’animation est réalisée frame par frame, promettant un rendu unique à l’écran.
  • Kickstarter prévu pour septembre 2025 : une campagne à surveiller pour ceux qui croient aux indés ambitieux.

Fiche technique du jeu :

FeatureSpecification
PublisherHibernian Workshop
Release DateÀ déterminer (Kickstarter septembre 2025)
GenresAction-aventure, Pixel Art
PlatformsPC (Steam confirmé, autres à venir)
Scène d'action pixel art dans Fallen Fates, montrant le héros face à des créatures issues de la brèche.
Le pixel art détaillé de Fallen Fates tape fort dès les premiers visuels : difficile de ne pas penser à Hyper Light Drifter ou Death’s Door sur le feeling.

Pourquoi Fallen Fates fait tant parler ?
Le studio refuse de se reposer sur ses acquis. Astral Ascent, bien rodé côté roguelite, aurait pu imposer une certaine routine, mais ici, Hibernian Workshop prend le risque de réinventer sa formule. À la place des runs générés aléatoirement et de la rejouabilité, c’est la narration et la construction d’un monde qui deviennent centrales. C’est audacieux, surtout dans un paysage indé où la tentation du metroidvania “classique” ou du roguelite qui marche est forte.

Ce qui me marque le plus dans l’interview de Louis Denizet (game director), c’est ce souci de ne pas simplement recopier leurs modèles : “On souhaite accentuer la présence des cinématiques pour améliorer nos mises en scènes et l’impact de l’histoire.” Clairement, ils veulent toucher un public qui cherche plus qu’un challenge mécanique. C’est aussi un retour à une narration moins cryptique qu’Hyper Light Drifter, mais sans sacrifier la liberté d’exploration, façon Elden Ring (en plus modeste, évidemment).

Exemple de zone ouverte et de boss dans Fallen Fates, illustrant la variété des environnements.
Zones semi-ouvertes, boss mis en avant : Hibernian Workshop veut rehausser l’intensité des affrontements et du level design.

Un bestiaire exigeant et une montée en puissance narrative
D’après ce qui transparaît, Fallen Fates promet de remettre au centre du gameplay les boss “exigeants et marquants”. Cela me rappelle à quel point Astral Ascent brillait sur ce point, mais cette fois, sans les contraintes du roguelite. Le studio pourra pousser la mise en scène et offrir des affrontements vraiment épiques, scénarisés, qui manquent parfois dans les jeux procéduraux. L’inspiration Death’s Door se fait sentir, et si l’équilibrage est au rendez-vous, on pourrait avoir enfin un jeu d’action 2D où la difficulté sert vraiment l’émotion.

Arven, le héros, accompagné d’une mystérieuse créature, avance dans un décor fantastique.
Un compagnon animal mystérieux : on sent venir un vrai travail sur la relation entre le héros et son allié, un aspect encore trop rare dans le genre.

Exploration, partenaire et pixel art à la main
Un des paris techniques qui me titille : “Tout est dessiné à la main, frame par frame”. C’est une promesse énorme, surtout en 2025 où beaucoup optent pour du faux pixel art généré en 3D. Pour les puristes, c’est un gage d’authenticité. Autre détail qui change tout : le protagoniste Arven ne sera pas seul, mais accompagné d’une sorte de lion à cornes, dont la relation avec le joueur évoluera durant toute l’aventure. Ça me rappelle les meilleurs moments de The Last Guardian ou Ori, même si la recette ici reste à découvrir.

Mécaniques de plateforme et d’escalade visibles dans une zone verticale de Fallen Fates.
L’aspect plateforme/escalade intégré dans un jeu 2D entièrement animé main : un vrai challenge technique pour Hibernian Workshop.

Un Kickstarter à venir : plus qu’un simple financement ?
Le vrai nerf de la guerre pour Fallen Fates, ce sera son Kickstarter en septembre 2025. Hibernian Workshop n’en est pas à son coup d’essai (Dark Devotion, Astral Ascent), mais cette fois, ils annoncent une préparation “jamais aussi poussée”. Pour moi, c’est loin d’être anecdotique : la réussite de la campagne conditionnera probablement l’ampleur du projet (contenu, ambitions artistiques, innovations). Je note aussi leur volonté de collaborer avec des artistes locaux et de soigner l’aspect communautaire : un point qui avait franchement bien marché pour Astral Ascent.

Combat de boss contre une créature titanesque, présentant skill et mise en scène.
Les boss promettent d’être au cœur du jeu, avec une mise en scène rehaussée comparée à Astral Ascent.

Pour les joueurs, qu’est-ce que ça change ?
Fallen Fates ne s’adresse pas uniquement aux puristes du pixel art ou aux fans de boss chalenge. Il vise tous ceux qui veulent une aventure singulière, où l’exploration n’est pas juste un prétexte à grinder des stats. La promesse de zones semi-ouvertes, d’une histoire plus incarnée, d’un compagnon dont la relation évolue au fil du jeu : cela pourrait combler ceux que la formule “souls-like 3D” lasse un peu et qui cherchent émotion et finition dans un cadre 2D.

Mais restons lucides : tout cela dépendra de la capacité du studio à tenir ses ambitions avec les moyens d’un indé. J’attends de voir la campagne Kickstarter pour juger de la viabilité du projet à grande échelle. L’équipe semble déterminée, et leur proximité avec la communauté indé française reste un vrai atout – encore faut-il transformer l’essai.

TL;DR : Fallen Fates, c’est un gros pari pour Hibernian Workshop : sortir de la zone de confort du roguelite pour proposer une aventure 2D ambitieuse, inspirée des meilleurs du genre sans tomber dans le simple mimétisme. Si le Kickstarter prend, on pourrait avoir entre les mains une des expériences indé françaises majeures de 2026. Pour l’instant, on surveille ça de très près en espérant que la promesse tienne la route !

Source: Hibernian Workshop via GamesPress

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