
Ce lancement a capté mon attention pour une raison simple : le mythe de l’Égypte ancienne revisité à la sauce action-roguelite, avec un vrai parti pris esthétique et des mécaniques originales – c’est rare. Dans un marché saturé de clones d’Hades, The Book of Aaru tente de sortir du lot avec son univers sombre de science-fiction, sa gestion du temps pendant les combats et des donjons destructibles. Mais est-ce que ça tient la route ou c’est juste une nouvelle promesse marketing ? Plongeons dedans.

Dès les premières images, on sent l’ambition de sortir de l’ombre des ténors du genre. L’inspiration Hades saute aux yeux, mais Amenti Studio tente des paris ailleurs : les mécaniques de ralentissement du temps, par exemple, peuvent transformer chaque affrontement en mini-casse-tête tactique, surtout si l’IA suit. Côté dual-wield, c’est la promesse de combos personnalisables et d’armes à recrafter en pleine action – une idée qui me rappelle les meilleures trouvailles de Dead Cells ou Curse of the Dead Gods… mais cela nécessite une vraie profondeur pour ne pas lasser.

La destruction d’environnements pour récolter des ressources, c’est le genre de détail qui, s’il est bien exploité, différencie vraiment un roguelite lambda d’un jeu qui donne envie d’explorer chaque recoin. Reste à voir si ça ne devient pas vite répétitif (coucou les donjons générés à la chaîne). Le fait que chaque run permette de débloquer de nouveaux glyphes et d’affiner ses builds laisse présager une vraie progression sur le long terme, à la façon d’un Rogue Legacy moderne.

L’autre promesse qui intrigue, c’est l’apparition de tempêtes de sable dynamiques – potentiellement un game-changer si ça pousse à adapter ses trajets ou à prendre des risques pour explorer, au lieu de foncer droit sur le boss. Côté accessibilité, la localisation en 11 langues et la dispo sur plusieurs plateformes, c’est plutôt costaud pour un projet indé. À 15 euros (et 10% de rabais au lancement), l’investissement initial reste raisonnable, surtout si le contenu suit en termes de variété et de renouvellement.

Pour les joueurs, The Book of Aaru pourrait combler un vrai manque : celui d’un roguelite qui ne se contente pas de répéter les recettes Hades, mais ose expérimenter. Reste à savoir si l’équilibrage, la variété des runs et la difficulté sont à la hauteur des attentes de la communauté, très exigeante sur ce terrain. Le studio joue gros : entre promesses de gameplay innovant et inspirations assumées, il faudra que chaque système tienne la route pour éviter le syndrome “beau concept, exécution bancale”.
En bref : on sent la passion et l’ambition derrière The Book of Aaru, mais le genre roguelite ne pardonne aucune approximation. Si la gestion du temps, la destruction d’environnements et les tempêtes de sable s’entremêlent vraiment, on tient peut-être la bonne surprise indé de 2025. À surveiller de près, surtout pour les amateurs de montée en puissance et de tactique en temps réel… avec un zeste de poussière dans les yeux.
TL;DR : The Book of Aaru veut bousculer le roguelite avec son Égypte sci-fi, ses combats tactiques au ralenti et ses donjons destructibles. Beaucoup de bonnes idées sur le papier – à voir si le fun et la profondeur suivent sur la durée. Un lancement à ne pas rater si vous aimez l’innovation dans le genre, mais gardez un œil critique avant de plonger tête baissée.
Source: Amenti Studio via GamesPress