2024 n’aura décidément pas été l’année d’Ubisoft. Le géant français du jeu vidéo, autrefois couronné de succès mondiaux comme Assassin’s Creed ou Far Cry, affiche aujourd’hui des résultats financiers bien en-deçà des attentes. Au programme : pertes majeures, reports de titres attendus et une réorganisation en profondeur – tout ça sous l’œil attentif du marché et des joueurs.
| Feature | Specification |
|---|---|
| Éditeur | Ubisoft |
| Date de publication | Clôture exercice fiscal 2024 (résultats publiés mai 2024) |
| Genres | Stratégie d’entreprise, Résultats financiers |
| Plates-formes | N/A |
Le verdict est sans appel : avec un chiffre d’affaires en chute libre et une perte nette de 159 millions d’euros (contre un bénéfice de 157 millions un an plus tôt), Ubisoft traverse l’une des pires crises de son histoire récente. Star Wars Outlaws n’a pas fait d’étincelles, XDefiant n’a pas su s’imposer, et le report d’Assassin’s Creed Shadows a laissé un vide. Comme le résume Yves Guillemot, PDG du groupe : « Ubisoft a fait face à des défis cette année, avec des dynamiques contrastées au sein de notre portefeuille dans un environnement fortement concurrentiel. »
Les marchés n’ont pas tardé à réagir : l’action Ubisoft a plongé de 18 % après l’annonce des résultats. Malgré tout, l’éditeur se félicite d’une trésorerie solide (1 milliard d’euros) et d’une dette mieux maîtrisée. Mais l’heure est à la prudence pour l’exercice à venir, qui misera sur la sortie d’Assassin’s Creed Shadows, Siege X, Anno 117: Pax Romana, Rainbow Six Mobile et The Division Resurgence. Pour le remake de Prince of Persia: The Sands of Time, il faudra patienter jusqu’en 2026.
Le retour en force des grandes franchises est donc espéré pour 2026-27, avec de nouveaux épisodes majeurs de Assassin’s Creed et Far Cry. En attendant, Ubisoft serre la ceinture et accélère sa transformation interne, pilotée par Charlie Guillemot, récemment promu au comité de transformation. Objectif : recentrage sur les mondes ouverts et les jeux-service, moins de précipitation, priorité à la qualité – histoire de regagner la confiance des joueurs après quelques faux pas récents.
À l’international, l’alliance avec Tencent prend le devant de la scène. Cette coentreprise, dotée de plus d’un milliard d’euros, vise à propulser les franchises phares d’Ubisoft en Chine et sur mobile, avec l’objectif affiché de dépasser le milliard d’euros de revenus annuels grâce à ce partenariat.
Yves Guillemot veut y croire : « Ubisoft entame un nouveau chapitre, et j’ai confiance en notre capacité à construire une entreprise plus forte et plus résiliente, au bénéfice de l’ensemble de nos parties prenantes. » Reste à voir si cette nouvelle stratégie paiera… et si Ubisoft saura renouer avec la gloire et la ferveur de ses fans.
Ubisoft traverse une année noire : chiffre d’affaires en chute de 20 %, pertes importantes et reports de jeux majeurs. L’éditeur lance une profonde réorganisation, réduit ses coûts et s’associe à Tencent pour préparer un retour musclé dès 2026. Pari risqué ou renaissance ? L’avenir le dira.
Source : Ubisoft via GamesPress