Utiliser un VPN, c’est souvent la promesse d’un web sans frontières : accéder à Netflix US, booster sa confidentialité, naviguer incognito… Mais derrière cette image de liberté numérique se cache un revers de la médaille que la justice française vient d’assombrir encore. Les adeptes de matchs en streaming non autorisé risquent bien de devoir revoir leur tactique : le tribunal judiciaire de Paris vient de changer la donne.
| Éditeur | Canal+ et Ligue 1 |
|---|---|
| Date de publication | 27 mai 2024 |
| Genres | Actualité, Droit numérique, Sports |
| Plateformes | VPN (NordVPN, ExpressVPN, Proton VPN, CyberGhost, Surfshark) |
Ce jugement parisien bouleverse le microcosme du streaming sportif et des fournisseurs de VPN : cinq géants du secteur sont désormais tenus de bloquer plus de 200 sites spécialisés dans le streaming illégal de compétitions comme la Ligue 1 ou la Premier League. Canal+ et la Ligue 1 tirent la sonnette d’alarme face à la montée des flux clandestins, qui menacent leurs droits TV et leurs revenus.
Pour Canal+, la décision est avant tout symbolique : « Cette décision envoie un signal fort sur la responsabilité des VPN, désormais assimilés à de vrais intermédiaires techniques dans la chaîne de diffusion illégale », s’est réjoui le groupe. Un changement de cap notable pour ces acteurs technologiques souvent vus comme de simples prestataires neutres.
Sans surprise, ce sont les VPN les plus connus pour contourner les géo-blocages qui sont visés. Mais la i2Coalition, qui représente les fournisseurs de services Internet, juge la mesure « inefficace et mal avisée » : selon eux, les sites pirates réapparaissent sans cesse, et les internautes trouveront toujours d’autres moyens de contourner les blocages.
La France n’est pas un cas isolé : l’Italie a déjà instauré son système « Piracy Shield » pour bloquer les contenus pirates, tandis qu’en Inde, la législation se durcit sur la conservation des données utilisateurs, remettant en cause le fameux « no-logs » des VPN. Le Royaume-Uni, lui aussi, multiplie les débats sur la question, annonçant potentiellement d’autres restrictions.
Aux États-Unis, les VPN restent légaux, mais les diffuseurs sportifs surveillent de près les évolutions européennes. Si pour l’instant la législation demeure souple, la pression monte pour limiter l’accès aux flux pirates, surtout à l’approche des grands rendez-vous sportifs. Le bras de fer entre protection des droits sportifs et défense de la liberté numérique ne fait que commencer. La France joue-t-elle le rôle de pionnière… ou d’épouvantail ? Affaire à suivre !
Cinq grands VPN sont désormais contraints de bloquer des centaines de sites de streaming sportif illégal en France, sous la pression de Canal+ et de la Ligue 1. Une mesure qui s’inscrit dans une tendance internationale, mais dont l’efficacité face à l’ingéniosité des pirates reste à prouver.
Source : Canal+ et Ligue 1 via GamesPress